La maladie noire de l'abeille (suite).

Etienne TEPPE réagit à l'interview précédente : "J'avais été touché au rucher pédagogique de st André de Bagé deux Ans de suite. La 1ere fois sur une ruche la 2ème sur les 3 c'était toujours au printemps début Mars.

La 2ème fois je passais faire une visite des ruches en milieu d'après-midi, j'avais fait un rapprochement avec le traitement à la chaux qu'un agriculteur passait sur son champ où il y avait des petites fleurs, les abeilles rentraient toutes blanches et une semaine après la maladie noire s'est déclarée. J’ai appliqué un traitement avec complément alimentaire et c'est reparti au bout de environ 3 à 4 semaines.

Là je me suis dit que c'était aussi un produit nocif pour les abeilles, mais je n'ai pas la certitude. On se pose plein de questions…."

Réponse de Patrick PAUBEL : Le nouveau témoignage de Etienne TEPPE confirme ce que la majorité pense

  • Le diagnostic étiologique d'une maladie ou d'une mortalité reste difficile.
  • Des modifications intercurrentes peuvent révéler les infections virales dont fait partie la maladie noire. D'où la confusion fréquente et des erreurs de diagnostic. Toutes perturbations (Modification de PH, intoxication même légère, baisse transitoire d'immunité, etc...), peuvent entrainer des symptômes de maladie noire. Pour cela, il faut évidemment que le virus soit présent, et il peut l’être à l'état latent, ou être apporté par fourmis, miellats, etc..;)
  • La confusion est possible avec des intoxications aigües ou suraigües avec de gros tapis d'abeilles, à différencier d'intoxications chroniques, ou plus subtiles où l'on observe plutôt des "non-retours" à la ruche, comme c'est le cas avec certains tristement célèbres néonicotinoïdes, ou avec le Glyphosate.

C’est un vaste sujet qui mériterait un plus grand développement.  Il faudrait ajouter :

  • le rôle des insecticides comme par exemple les perméthrines sur un insecte, le Méligethe du Colza, à traiter lorsque les plantes sont en boutons ou en début de floraison (c'est un exemple), ou encore avec l'Altise.
  • le rôle des effets cocktail lors par exemple d'infestations au printemps par la nosemose à Nosema ceranae (Ce n'est pas la maladie contagieuse réglementée).
  • l'usage et l'utilité du laboratoire pour aboutir au diagnostic lorsqu'on a devant soi des abeilles mortes, en tapis, noires, huileuses, dépilées, des vivantes malades houspillées et sorties de la ruche par les saines etc, donc avec des symptômes de "maladie noire".